Bussy-le-Repos (Yonne)

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Bussy-le-Repos
Bussy-le-Repos (Yonne)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne
Maire
Mandat
Séverine Mazateau
2020-2026
Code postal 89500
Code commune 89060
Démographie
Gentilé Buxoises et Buxois
Population
municipale
454 hab. (2021 en augmentation de 2,48 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 03′ 27″ nord, 3° 13′ 58″ est
Altitude Min. 94 m
Max. 192 m
Superficie 23,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-sur-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Bussy-le-Repos
Liens
Site web http://www.bussy-le-repos.fr/

Bussy-le-Repos est une commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Buxois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 754 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cudot_sapc », sur la commune de Cudot à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 765,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bussy-le-Repos est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,4 %), forêts (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Bussy vient de Buxus [réf. nécessaire], le buis en latin (et donc lieu planté de buis), que l'on prononçait Bouss-î puis Bussy vers le XIVe siècle. L'adjonction de « Repos » vient du fait qu'il y avait autrefois un relais pour les diligences pour y faire reposer les chevaux après la longue montée depuis Villeneuve-sur-Yonne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque gallo-romaine[modifier | modifier le code]

En 1939, Georges Bolnat a exhumé un atelier gallo-romain de céramiques et a mis au jour vingt-cinq fours. Cette découverte à proximité du camp défensif gaulois de Château distant de 3,5 km (Villeneuve-sur-Yonne) démontre une présence romaine dès le Ier siècle av. J.-C.[réf. nécessaire]

Cet atelier était un des six ateliers gallo-romains locaux recensés où on fabriquait des amphores destinées à transporter le vin produit dans la région dès le IIIe siècle.[réf. nécessaire] C'est également l'un des huit ateliers attestés en Bourgogne (quatre en Saône-et-Loire ; Autun, Chalon-sur-Saône, Gueugnon, La Ferté (Saint-Ambreuil) ; et quatre en Bourgogne : Bussy-le-Repos, Domecy-sur-Cure, Jaulges-Villiers-Vineux, Sens) fabriquant des mortiers[14].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

En 1174, à la suite d'un accord entre Guillaume aux Blanches Mains, archevêque de Sens, et Pierre Ier de Courtenay, seigneur de Courtenay, fils de Louis VI de France, qui possèdent chacun la moitié des revenus de la terre de Bussiacum (Bussy-le-Repos) et apud Ardillos (d’Ardilliers), un village est fondé avec à sa tête un prévôt qui doit prêter serment de fidélité à l'archevêque et au seigneur de Courtenay.

  • Texte de l'accord
« Ego Petrus, dominus Curteniaci, frater domini regis Francorum, notum facio universis, tam presentibus quam futuris, quod :controversia que inter me et dominum Willermum, venerabilem Senonensis ecclesie archiepiscopum, apostolice sedis legatum, :vertebatur super hiis omnibus que ego ab Henrico Infante emeram apud Bussiacum et apud Ardillos, que de feodo ejusdem :archiepiscopi erant, in hunc modum pacificata est. Statutum est ut medietatem omnium reddituum et proventuum territorii de :Bussiaco et de Ardillos idem archiepiscopus et successores ejus perpetuo possideant, et ego alteram similiter medietatem :percipiam, exceptis omnibus decimacionibus quas ipse et successores ejus habebunt in perpetuum. Villa ibidem construetur, et :prepositus in ea assensu archiepiscopi et meo ponetur, qui ipsi et michi fidelitatem faciet. Si quis autem hospitum et :communitatis ipsius ville in haiis meis aliquid forefecerit, pro forefacto sexaginta solidos persolvet; quorum medietas :archiepiscopi erit et ego aliam medietatem obtinebo. Prepositus vero, vel alius non poterit relaxare nec minuere forefactum :illud nisi per archiepiscopum aut per me, aut per ministeriales suos aut meos. Quod ut ratum sit et inconvulsum in perpetuum, :composicionem istam scripto commendari et sigilli mei impressione corroborari precepi. Actum Senonis, in palacio :archiepiscopi, anno ab Incarnacione Domini MC XXIII. »

Par la suite, Bussy (avec Rousson) faisait partie de la châtellenie de Ville Folle qui faisait partie de la seigneurie de Sens jusqu'au rattachement de Ville Folle à Villeneuve-le-Roi (Villeneuve-sur-Yonne).

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Avant la création du département de l'Yonne le 4 mars 1790, la moitié du Sénonais actuel appartenait au prince de Saxe, oncle maternel de Louis XVI, qui possédait des biens à Bussy-le-Repos en 1771-1792 et 1802-1806.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Façade de la mairie de Bussy-le-Repos.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Jean Robillard    
Mars 2008 ? Jean Valtat    
? 2015 Jean-Pierre Gasc    
2015 En cours Sandrine Sabard    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

En 2021, la commune comptait 454 habitants[Note 3], en augmentation de 2,48 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
558522463511505523569624688
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
668654654617614602563540516
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
541482440419399362352386351
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
317272242243278313354359389
2014 2019 2021 - - - - - -
437457454------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Vue de l'église Saint-Pierre.
  • L'église Saint-Pierre ( XIII-XVIe siècles )[1] se trouve au milieu du village sur la place principale. On y remarque, outre les beaux chapiteaux du chœur, quatre grands tableaux du XVIIIe représentant les quatre évangélistes, ainsi qu'une imposante crucifixion du début XIXe, imitée de Mantegna. La dalle funéraire en pierre de Guillaume Clément, laboureur et marchand à Bussy, et de son épouse Guillemette Leclerc, date de 1571. Elle est classée aux Monuments historiques depuis 1992.
  • La Mairie est une petite construction en meulière de la fin XIXe. Elle est due à l'architecte du Printemps, Paul Sédille.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Joseph Joubert (1754-1824), homme de lettres (auteur des célèbres Pensées) et ami de Chateaubriand, qui venait souvent dans la propriété de son frère au lieu-dit Les Jolis Vaux. La bibliothèque communale porte d'ailleurs son nom.
  • Paul Sédille (1836-1900), architecte du château de Bussy-le-Repos (le château de Boisrond), de la mairie et de la ferme des Sèves, il est également l'architecte des Magasins du Printemps à Paris.
  • Georges Bolnat : (30 mai 1888 - décembre 1943 à Précy-sur-Vrin), docteur vétérinaire de Villeneuve-sur-Yonne, vice-président de la Société des sciences de l'Yonne, puis président de la Société archéologique des fouilles de l'Yonne. Il a dû arrêter les fouilles de Bussy à sa mobilisation, puis à son départ à la guerre en 1939.
  • Gaëtan de Rosnay (1912-1992), peintre mort et enterré à Bussy-le-Repos.

Bussy-le-Repos dans les arts[modifier | modifier le code]

Un village Bussy-le-Repos est cité dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[19]. Sans autre précision de la part du poète, il peut s'agir de deux villages:

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne, Auxerre, Perriquet et Rouillé Imprimeurs de la société
  • Georges Bolnat, L'Atelier de poteries gallo-romaines de Bussy le Repos, 1930, 1934 à 1937, Bulletin de la société des sciences de l'Yonne (Auxerre).
  • Jean-Luc Dauphin, Laure de Clermont-Tonnerre et Lydwine Saulnier-Pernuit, Un architecte "fin de siècle" à Bussy-le-Repos et Villeneuve-sur-Yonne?.
  • Jean-Paul Delor et Anne Devevey-Delor, Un centre de production de céramique commune à Bussy-le-Repos.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Bussy-le-Repos et Cudot », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Cudot_sapc », sur la commune de Cudot - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Cudot_sapc », sur la commune de Cudot - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. [Pasquet 1996] Anne Pasquet, « Les mortiers en céramique commune de Bourgogne - Les caractéristiques de la production », Actes du Congrès de Dijon, S.F.E.C.A.G.,‎ , p. 99-109 (lire en ligne [sur sfecag.free.fr]), p. 107.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375